Note d'intention

Quatre années après la création de L’École des maris en 2019, Luc Cerutti souhaite aller plus loin en s’attaquant à un autre monument du théâtre classique français du même auteur : L’École des femmes.

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Réunies sous le titre de La Grande école, ces deux pièces, créées respectivement en 1661 et 1662 au Théâtre du Palais-Royal à Paris, sont portées sur scène l’une à la suite de l’autre par les mêmes comédiens.

Partageant une intrigue similaire, celle d’un mari jaloux qui tente de se préserver du cocuage d’une jeune femme de son siècle en manque d’émancipation et de liberté, L’École des maris et L’École des femmes sont ici présentées ensemble pour souligner la montée en puissance d’un texte à l’autre, des idées tragiques allant crescendo.

À notre époque, faire entendre ces deux pièces, de manière liée, c’est insister sur un moment de vie de Molière, c’est enquêter sur l’auteur et sur sa vision du monde de son siècle, qui trouve sans conteste écho dans notre monde contemporain. En effet, certains passages de L’École des femmes résonnent aujourd’hui de manière très forte dans nos sociétés, de manière plus violente même. Ce que Molière défend dans sa pièce, est alors un véritable projet de société qui questionne la domination des hommes sur les femmes. Au XXIe, comme nous le constatons, ces

questions demeurent toujours…

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Jouer du Molière, remettre sur le devant de la scène ses oeuvres, à l’heure où nous avons célébré en 2022 le 400e anniversaire de la naissance dudramaturge, demeure essentiel à transmettre aux jeunes générations.

Il y a l’école de la République, mais il y aussi l’école du théâtre…